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INTERVIEW: L'histoire d'un professeur de l'éducation Nationale devenu Cannabiculteur !


Interview hollyweed feat le jardin des petits cochons

Intro: Dans un contexte où le cannabis CBD se fait une place de choix sur le marché français, certains entrepreneurs se démarquent par leur parcours atypique et leur passion pour cette plante aux mille vertus. C’est le cas de Xavier, ancien enseignant et formateur, aujourd’hui cannabiculteur en Île-de-France et fondateur du Jardin des Petits Cochons.

À travers cette interview exclusive, Xavier nous raconte son cheminement, depuis sa découverte du cannabis dans un moment difficile de sa vie, jusqu’à la création de sa propre exploitation. Entre défis réglementaires, méthodes de culture en permaculture et amour pour le travail de la terre, il partage avec nous les coulisses de son activité, sa vision du cannabis légal et ses ambitions pour l’avenir.

Une rencontre inspirante avec un passionné engagé, bien décidé à faire évoluer les mentalités autour de cette plante encore méconnue du grand public.


Benjamin : Bonjour Xavier, merci de prendre le temps de discuter avec nous. Pour commencer, pourrais-tu te présenter en quelques mots ?

Xavier : Bien sûr, Benjamin. Je m’appelle Xavier, j’ai 51 ans et je suis originaire de Chennevières-sur-Marne, dans le Val-de-Marne. Petite anecdote, le blason de ma ville représente un pied de cannabis, un clin d’œil historique au chènevis. J’ai traversé un cancer il y a plus de 30 ans, et c’est pendant cette période que j’ai découvert le cannabis. Il m’a énormément aidé à calmer mes nausées et mes angoisses face à la maladie. Aujourd’hui, je suis marié, père de deux enfants et, depuis 2024, à la tête de ma propre entreprise de culture de cannabis CBD : Le Jardin des Petits Cochons.



comment devenir cannabiculteur interview

Benjamin : C’est un parcours unique. Mais avant de devenir cannabiculteur, tu avais une tout autre activité, non ?

Xavier : Oui, tout à fait. J’ai d’abord été professeur de dessin industriel à l’Éducation Nationale, puis formateur technique pour des multinationales. Mon travail m’a permis de voyager partout en Europe, mais après un licenciement, je me suis demandé ce que je voulais vraiment faire. J’ai réalisé que ma véritable motivation était d’entreprendre, mais dans un domaine qui me passionne.


Benjamin : Et c’est comme ça que tu t’es orienté vers la culture du cannabis ?

Xavier : Exactement. Je suis fils d’horticulteur, donc j’ai grandi les mains dans la terre et les plantes. Quand les CBD shops ont commencé à fleurir en France, je me suis dit qu’il y avait un marché intéressant à développer. Je cultivais déjà du cannabis depuis plus de 30 ans pour mon usage personnel, alors l’idée de professionnaliser cette passion est venue assez naturellement.


Benjamin : As-tu eu des mentors ou des sources d’inspiration dans ce milieu ?

Xavier : Oui, je suis membre du CIRC (Collectif d’Information et de Recherche Cannabique). Mon mentor, si je peux l’appeler ainsi, est Jean-Pierre Galland, le fondateur de cette association. C’est un grand nom dans le monde du cannabis en France.


Benjamin : C’est inspirant. Pourquoi as-tu choisi de cultiver du cannabis en France, sachant que le cadre légal est encore assez restrictif ?

Xavier : Pour moi, c’était une évidence. Le cannabis a eu un impact énorme sur ma vie, notamment pendant ma maladie. Aujourd’hui, j’aime partager mes connaissances et faire découvrir cette plante au plus grand nombre. Cultiver du cannabis est une activité passionnante et diversifiée : de la germination à la récolte, chaque étape demande de l’attention et offre des opportunités d’apprendre. Et puis, en France, c’est un marché naissant avec un fort potentiel.


Culture de l'histoire de petits cochon

Benjamin : Comment s’est passé le lancement de ton activité ?

Xavier : En 2023, j’ai d’abord collaboré avec un maraîcher bio en partageant son KBIS, mais il ne connaissait rien au cannabis, surtout à la transformation post-récolte. Après une saison, j’ai décidé de voler de mes propres ailes et de créer ma société en 2024. Ma famille m’a beaucoup soutenu, notamment pour financer une trimeuse. J’ai aussi été accompagné par l’AFPC (Association Française des Producteurs de Cannabinoïdes) et le GAB Île-de-France pour la partie bio.


Benjamin : Et quelles ont été tes principales difficultés au début ?

Xavier : La banque ! Trouver une banque en France pour ce genre d’activité a été un vrai casse-tête. Ça m’a pris six mois. Aujourd’hui, mon plus grand défi est de trouver les 3 hectares de terrain que je cherche. Entre la SAFER et le monde agricole qui a souvent une mauvaise image du cannabis, ce n’est pas simple.


Benjamin : Parlons de ton activité au quotidien. À quoi ressemble une journée type pour toi ?

Xavier : Ça dépend de la période de l’année. De mai à octobre, je suis dans la production végétale, comme n’importe quel paysan. Toujours un œil sur la météo et sur mes cultures. De novembre à mi-décembre, c’est la post-récolte : séchage et transformation. Là, chaque détail compte, car un mauvais séchage peut ruiner toute une saison. De janvier à mars, je prépare les surfaces pour la saison suivante tout en m’occupant de la commercialisation et du marketing. Et en avril, on repart avec les semis.


semis de cannabis du jardin des petits cochons

Benjamin : Quelles variétés cultives-tu et pourquoi ?

Xavier : Je cultive uniquement des variétés inscrites au catalogue officiel de l’Union Européenne, car c’est une obligation légale. Environ 70 % de mes cultures sont des génétiques photo-chronologiques (féminisées classiques) et 30 % des variétés autoflorissantes. Les autos sont parfaites pour notre climat francilien, surtout en cas d’arrière-saison humide. Elles permettent d’éviter les maladies cryptogamiques comme l’oïdium ou le botrytis.


Benjamin : Et niveau méthode de culture, tu as une préférence ?

Xavier : Je suis en permaculture, même si je ne suis pas labellisé bio. J’ai cultivé en hydroponie et en aéroponie dans ma jeunesse, mais aujourd’hui je privilégie une approche plus naturelle. Je cultive 600 m² en outdoor, 800 m² sous serre et un petit espace en indoor sous LED, mais toujours en terre. Je trouve que la permaculture permet d’obtenir des plantes avec un profil terpénique bien plus riche.


Benjamin : Quels sont les moments critiques dans ton activité et comment les gères-tu ?

Xavier : La récolte des féminisées classiques, entre mi-septembre et fin octobre, est particulièrement délicate. L’humidité peut entraîner des maladies cryptogamiques en 24 à 48 heures. Pour limiter les risques, j’espace bien mes plants pour favoriser la ventilation et je surveille chaque pied presque quotidiennement. Parfois, il faut prendre des décisions difficiles : récolter un peu trop tôt ou risquer de tout perdre.


Benjamin : La réglementation française impose de nombreuses contraintes. Comment fais-tu pour gérer cet aspect ?

Xavier : Il faut être carré. J’ai un KBIS en lien avec mon activité et je suis inscrit à la MSA. J’achète mes semences auprès de fournisseurs agréés, et je conserve les SOC (les étiquettes des semences) ainsi que les factures pour la traçabilité. Chaque produit vendu doit aussi avoir un certificat d’analyse prouvant qu’il respecte la limite de THC de 0,3 %. Ces analyses coûtent cher, mais elles sont indispensables.


Benjamin : Et côté marché, à qui vends-tu principalement ?

Xavier : Je vends surtout en B2C, directement à des particuliers en France. Je fais ma promotion sur les réseaux sociaux, et c’est d’ailleurs comme ça que j’ai découvert Hollyweed ! Mes produits incluent des fleurs, des résines, du miel, des tisanes et bientôt des huiles sublinguales, car elles sont très demandées.


Résine CBD jardin des petites cochons

Benjamin : Dernière question : quel est ton plus grand défi aujourd’hui ?

Xavier : Probablement l’image du cannabis en France. Dans mon village, mes voisins ont déjà alerté la gendarmerie en voyant mes plants, même s’ils sont totalement légaux. Heureusement, j’avais prévenu la mairie et les forces de l’ordre en amont. Mais changer les mentalités reste un travail de longue haleine.


Benjamin : Merci beaucoup pour ton temps, Xavier. Ton parcours est vraiment inspirant, et on te souhaite beaucoup de succès pour Le Jardin des Petits Cochons.

Xavier : Merci à toi, Benjamin. C’était un plaisir d’échanger avec toi et de partager ma passion.


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